Ne dites plus « femme voilée ».
Pierre Merle, sociologue, professeur à l’Université européenne de Bretagne, propose son analyse suite à l’appel au boycott de la modest fashion et de la mode dîte « musulmane » par Elisabeth Badinter. Laïcité, islamophobie, discriminations, il décortique les crispations identitaires et politiques de l’Etat français à l’aune de cette polémique.
Chaque fois que l’on veut cacher un problème, on brandit le voile. Interdisons donc ce terme dans l’espace public et on s’en portera mieux. Telle est l’analyse caustique proposée par John Tolan, historien américain. La politique française vue à travers le voile.
Élisabeth Badinter soutient la ministre Laurence Rossignol. Dans un entretien au Monde daté du 2 avril, la philosophe a pris la défense de la ministre socialiste, auteure d’un parallèle entre le voile islamique porté par les femmes et l’esclavage. Elle a appelé par ailleurs au boycott des marques qui se lanceraient dans la « mode islamique ». Des enseignant-es de Seine-Saint-Denis lui répondent.
Au XIXe siècle, le nombre de jeunes femmes entrant au couvent à explosé en France. Pourquoi cet engouement et comment a-t-il contribué à l’accession des femmes à plus de responsabilités. Extraits du livre d’Alain Gresh, L’Islam, la République et le monde, Fayard.
Ce matin, Jean-Jacques Bourdin recevait dans son émission Laurence Rossignol, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, qui a tenu des propos où elle cumule racisme, sexisme, négrophobie et islamophobie. La réaction ne s’est pas faite attendre avec une pétition demandant sa démission et la diffusion du hashtag #TousUnisContreLaHaineDuGouvernement.
Dans un silence médiatique quasi unanime, nous commémorions cette semaine les douze ans de la loi du 15 mars 2004 contre les « signes religieux ostensibles » à l’école. 2004-2016, Pierre Tévanian, enseignant et essayiste, décrit cette « révolution conservatrice de la laïcité » sur le site Les mots sont importants.
Il y a 12 ans, le 15 mars 2004 était votée la loi sur les signes ostentatoires à l’école, qui bannit le foulard des établissements scolaires secondaires et, par la même occasion, les jeunes filles qui le portent. Un dévoilement à la française promulgué par la loi faisant écho aux rituels coloniaux imposés aux "femmes indigènes". Zhor Firar, militante associative et femme engagée, analyse ce « dévoilement à la française » du temps des colonies.